Brancion, parvis de l'église
Le parvis de l’église culmine à près de 380 mètres de hauteur et offre une vue sur la vallée du Grison, et plus loin, la vallée de la Grosne. En face, s’étend la forêt domaniale de Chapaize alors
que devant serpente le Grison, petit affluent de la Grosne qui couvre les terres de brouillard certains soirs. Sur la droite, le village de La Chapelle-sous-Brancion et les hameaux de Collonges
et Nogent sont visibles le long de la route, héritière d’une route romaine reliant Tournus à Saint-Gengoux-le-National.
Jusqu’au début du XXe siècle, les habitants vivaient en autarcie, possédant quelques parcelles de vignes, de pâturage et de céréales, produisant eux-mêmes leur nourriture. Aujourd’hui, le paysage
est celui d’une vallée bocagère. Les parcelles sont séparées par des haies et utilisée en pâturages. Pourtant, jusque dans les années 1870, plusieurs parcelles étaient plantées de vigne.
Détruites lors de la crise du phylloxéra, insecte qui attaqua le vignoble français, les vignes n’ont pas ici été replantées comme dans le reste du Tournugeois.
En-dessous de ce panorama, se situe le promontoire que l’on appelle « le Paradis » à Brancion. De cette plateforme, étaient allumés les feux de la Saint-Jean le 24 juin, pour célébrer le solstice
d’été. Le bûcher était constitué des branches des haies coupées et stockées jusqu’à la fête. Tombé dans l’oubli à la fin du XIXe siècle, ce rituel festif a été réintroduit à partir de 1923 jusque
dans les années 1960.